Petites notes en relisant (5)
On the road again ! Par les voies romaines ou les routes royales, impériales, les drayes de transhumance, les chemins charretiers ou creux, on a marché très longtemps dans l'histoire, et ce n'est qu'après-guerre que les lignes d'autocars purent drainer des clients jusqu'au moindre bourg ; mais cela avait quand même un prix. Quand dans l'entre-deux-guerres, mon arrière-grand-père maternel² montait des Cévennes pour voir sa fille à Paris, qui avait épousé le fils d'un cabaretier, il faisait son sac, y serrait son bâton de montagne et passait le col de la Triballe puis l'Asclier, laissait l'Aigoual à sa gauche, montait vers la Corniche (N106) pour rejoindre Florac en laissant le Lozère à sa droite, passait le causse de Mende vers Saint-Flour, puis Clermont, Moulins (N7), Nevers, Montargis, Fontainebleau. Il comptait, à pied et sans beaucoup de numéraire, une lunaison sauf imprévus. La distance à vol d'oiseau est de 550 kilomètres jusqu'à la ...