Petites notes en relisant (4)
Vestiges ou mirages
Même si des passages de la Route des Rutènes entre Sauve et Creissels (Millau) sont attestés dans diverses publications , on n'a pas retrouvé d'empreinte de cette voie au sol ou sous le sol actuel. Je rappelle que la voie gallo-romaine de Nîmes au Vigan et à Millau n'est pas répertoriée sur les tables de Peutinger, pas plus que sur l'Itinéraire d'Antonin. En revanche la dorsale Cessero (St Thibéry) - Segodunum (Rodez) y est, tant sur les cartes qu'au sol. On parle bien de ce tronçon particulièrement montueux après le Vigan. On prétend qu'un chemin empierré à écartement de charette au-dessus du Vigan vers Alzon serait un tronçon de cette voie ; mais l'assertion relève peut-être de la consolidation du patrimoine touristique local.
Par contre, comme il est dit dans l'article, le chemin des Volques (arécomiques) aux Rutènes passait par là avant même la Conquête, les deux tribus ayant marqué leur territoire au col de la Barrière (Sauclières) disent les archéologues. Est-ce à dire que la voie romaine Sauve-Millau n'a jamais existé ? Que les chercheurs ont pris un chemin charretier (empierré) qui pouvait apparaître ci ou là, pour les vestiges d'une voie romaine ? On n'a pas non plus retrouvé de borne milliaire sur ce trajet (mais elles étaient devenues rares dès le XVIIIè siècle). S'il ne s'agissait (pour le fisc ou la légion) que d'atteindre Avicantus (Le Vigan), dernier village latinisé sur l'axe avant de retrouver Lestrade (près de La Cavalerie actuelle), un chemin plus ou moins carrossable suffisait. D'autant que le trafic du cheptel (et la tranhumance) profitait de deux grandes drayes collectrices que sont toujours celle de la Lusette venant de la garrigue de Montpellier et montant du Rey à l'Espérou (GR60) pour continuer vers l'estive jusqu'au plateau de l'Aubrac, et l'autre presque parallèle, dite de l'Asclier (GR6-67), montant de la plaine du Vidourle vers le mont Lozère et la Margeride.
Les érudits se seraient-ils recopiés pour un mirage ?
Même si des passages de la Route des Rutènes entre Sauve et Creissels (Millau) sont attestés dans diverses publications , on n'a pas retrouvé d'empreinte de cette voie au sol ou sous le sol actuel. Je rappelle que la voie gallo-romaine de Nîmes au Vigan et à Millau n'est pas répertoriée sur les tables de Peutinger, pas plus que sur l'Itinéraire d'Antonin. En revanche la dorsale Cessero (St Thibéry) - Segodunum (Rodez) y est, tant sur les cartes qu'au sol. On parle bien de ce tronçon particulièrement montueux après le Vigan. On prétend qu'un chemin empierré à écartement de charette au-dessus du Vigan vers Alzon serait un tronçon de cette voie ; mais l'assertion relève peut-être de la consolidation du patrimoine touristique local.
Par contre, comme il est dit dans l'article, le chemin des Volques (arécomiques) aux Rutènes passait par là avant même la Conquête, les deux tribus ayant marqué leur territoire au col de la Barrière (Sauclières) disent les archéologues. Est-ce à dire que la voie romaine Sauve-Millau n'a jamais existé ? Que les chercheurs ont pris un chemin charretier (empierré) qui pouvait apparaître ci ou là, pour les vestiges d'une voie romaine ? On n'a pas non plus retrouvé de borne milliaire sur ce trajet (mais elles étaient devenues rares dès le XVIIIè siècle). S'il ne s'agissait (pour le fisc ou la légion) que d'atteindre Avicantus (Le Vigan), dernier village latinisé sur l'axe avant de retrouver Lestrade (près de La Cavalerie actuelle), un chemin plus ou moins carrossable suffisait. D'autant que le trafic du cheptel (et la tranhumance) profitait de deux grandes drayes collectrices que sont toujours celle de la Lusette venant de la garrigue de Montpellier et montant du Rey à l'Espérou (GR60) pour continuer vers l'estive jusqu'au plateau de l'Aubrac, et l'autre presque parallèle, dite de l'Asclier (GR6-67), montant de la plaine du Vidourle vers le mont Lozère et la Margeride.
Les érudits se seraient-ils recopiés pour un mirage ?
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